CAMPAGNE DE SENSIBILISATION SUR LES OUTILS D’AIDE AU VOTE

RAPPORT NARRATIF DU FORUM TENU A KALEHE

1. BRÈVE PRÉSENTATION DE L’ISTD-KALEHE

L’Institut Supérieur des Techniques de Développement de Kalehe, en sigle ISTD-Kalehe, est situé au Site Universitaire de Bidabanga à Kalehe-Centre, au Sud-Kivu.

L’ISTD, organise des filières ci-dessous :

1. DEVELOPPEMENT RURAL
2. Organisation Sociale,
3. Environnement et Développement Durable,
4. Gestion des Entreprises de Développement Rural.

• TECHNIQUE AGROVÉTÉRINAIRE
• Agrovétérinaire Générale,
• Phytotechnie Générale,
• Zootechnie.
• SENSIBILISATION

La sensibilisation sur l’Éducation Civique, Électorale et Droits humains fait partie de nos activités de routines.

C’est ainsi qu’avec l’accompagnement du partenaire CEPAS, nous avons saisi cette journée pour faire un forum de sensibilisation dans le Centre de Nyabibwe, territoire de Kalehe. Ce forum qui a porté sur notre module de formation (ÉDUCATION CIVIQUE ET ÉLECTORALE) tel que communiqué par notre partenaire CEPAS avec une attention particulière sur le flyer 2, ‘’Surveiller mon vote’’ ; a été encore une joie pour la population de cette entité d’avoir été convié à cette séance (cfr l’audio de la couverture médiatique).

A cette occasion, nous avons comme cibles : les mères, les pères, les jeunes filles et garçons en âge de voter vivant dans le Centre de Nyabibwe et dans les 5 sous-villages du village Kabulu II, autour du lac Kivu.

Tableau désagrégé des participants

Source : Cfr Liste des participants au forum

• CONCLUSION

Notre exposée a porté principalement sur trois points, à savoir le contexte, l’observation électorale et enfin la Surveillance électorale.

S’agissant du contexte, en s’inspirant de notre module, nous avons montré que la République Démocratique du Congo (RDC) devra d’ici la fin de 2023 organiser les élections présidentielles, législatives, provinciales et locales. Le calendrier électoral de ce quatrième cycle électoral est très serré. Son contexte est aussi particulier. Il vient après un cycle caractérisé par une controverse des résultats officiels publiés à l’issue des élections du 30 décembre 2018. L’architecture de l’administration électorale a, dès ses premiers moments, été sujet à des contestations. La désignation des animateurs de la CENI, l’installation des nouveaux juges constitutionnels, la révision de la loi électorale ont été décriées par l’opposition, la CENCO, l’ECC et la société civile.

Cette forte méfiance à l’égard de la gestion actuelle du processus électoral risque de conduire à une forte démobilisation des citoyens dont la conséquence sera un déficit de la légitimité des institutions issues des prochaines élections. Jusqu’à la veille des élections, l’administration électorale peine à convaincre.

L’inscription et l’enrôlement des électeurs ont été très déficients :

• des interruption des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans bon nombre de centre d’inscription à la suite soit, des pannes techniques des kits, soit à l’absence de l’énergie électrique ou des dysfonctionnements des batteries et panneaux solaires ;  soit à l’épuisement des cartes d’électeurs à imprimer ou encore des papiers à plastifier des dites cartes,
• la lenteur des opérations,
• l’insuffisance des kits d’enrôlement,
• le monnayage,
• la légèreté dans le déploiement des matériels d’identification et à enrôlement à telle enseigne que certains se sont retrouvés dans des endroits inappropriés.

A l’approche du scrutin, bon nombre de citoyens se retrouvent avec des cartes désormais illisibles, etc.

Cette forte méfiance à l’égard du processus électoral fragilise la cohésion sociale. Il se développe une intolérance politique doublée en certains endroits à celle ethnique. La violence verbale à travers les médias sociaux est très préoccupante. Ce processus électoral est aussi impacté par la situation d’insécurité. Les centres d’inscriptions des électeurs n’ont pas pu s’ouvrir dans certaines parties du territoire national en proie à la violence. La situation des déplacés internes s’est aggravés.  Toutes ces situations accumulées et tant d’autres comme la question de répartition de siège sur base d’un fichier électoral contesté, le refus de la CENI de se soumettre à un audit externe et indépendant pourront avoir un impact dans les phases successives en particulier la campagne électorale, les scrutins et la proclamation des résultats.

Les congolais n’ont, cependant, pas perdu tout espoir. Beaucoup sont convaincus que les élections sont la seule voie pour influencer le changement dans notre pays. Les modules d’éducation civique et électorale qui seront  développés au cours de ce forum ont l’ambition de consolider ces convictions.

En bref, une éducation civique et électorale bien menée a la capacité de remobiliser la population et de l’engager pour des élections crédibles, transparentes, inclusives. Une population informée, formée, engagée et active est en mesure d’encadrer les pratiques traditionnelles de l’éducation civique, l’éducation électorale de l’observation par d’autres initiatives citoyennes correctifs du processus électoral en cours. Quant à l’observation électorale, nous avons développé les points sur les types d’observation électorale, déontologie pour un bon observateur des élections et les conditions requises et qualités d’un bon observateur.

Enfin, nous avons parlé de la surveillance électorale, des fraudes électorales et du décompte parallèle des voix.

• DIFFICULTÉS
• Certaines personnes sont venues sans n’en avoir pas reçu l’invitation de notre part,
• Les salles de réunion très chère et d’autres avec moins de capacitation de réception,
• Mauvais état de la route Bukavu-Kalehe.

Les difficultés ci-haut énumérées n’ont pas, toute fois entravé la bonne tenue de l’activité.

• ANNEXES
• Agenda du forum.                                                                        

Pour l’ACTE2023,

L’Expert/Consultant David CIZA

Enseignant-Chercheur à l’ESU RDC.

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